Dans son dernier communiqué sur le marché de l’habitation, L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) indique que la relance de l’activité du marché immobilier canadien est toujours en pause.
En effet, les ventes, les nouvelles inscriptions, les prix et les conditions du marché n’ont démontré aucun mouvement, selon Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
« (Les dernières données) ne suffisent pas encore pour annoncer une relance du marché de l’habitation, a déclaré M. Cathcart dans le Rapport sur le marché de l’habitation mensuel de l’ACI. D’un point de vue général, il semble que le marché soit toujours figé en mode attente depuis le début de l’année. »
Pourquoi est-ce le cas? Alors que les taux d’intérêt continuent de baisser et que la Banque du Canada indique qu’il y aura d’autres baisses en 2025, les Canadiens ont décidé d’attendre avant d’acheter une propriété. Selon un récent rapport de RE/MAX (en anglais seulement), 16 % des Canadiens ont indiqué qu’ils se sentiraient plus à l’aise d’acheter si le taux directeur de la Banque du Canada baissait de 1 % (100 points de base – les trois dernières baisses de taux ont toutes été de 25 points de base) d’ici la fin de l’année.
Selon M. Cathcart, l’idée n’est pas si farfelue.
« Comme des taux d’intérêt toujours plus favorables sont maintenant pratiquement garantis pour le reste de l’année, et jusqu’en 2025, il est logique que les acheteurs potentiels continuent d’attendre une meilleure abordabilité, d’autant plus que les prix demeurent plutôt stables dans la plupart des régions du pays », indique M. Cathcart dans le dernier communiqué de presse de l’ACI.
Ventes résidentielles en août, et prévisions
Si le marché de l’habitation peut être qualifié de stagnant, de légères fluctuations ont été observées. Les ventes résidentielles ont légèrement augmenté de 1,3 % en août comparativement à juillet, atteignant leur plus haut niveau depuis janvier, et le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 1,1 %.
Les ventes ayant augmenté un peu plus que les nouvelles inscriptions en août, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est établi à 53 %, demeurant pratiquement inchangé depuis avril. Notons que la moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %.
« La baisse des taux d’intérêt est sur le point de faire raviver le marché d’un moment à l’autre, a déclaré M. Cathcart dans le Rapport sur le marché de l’habitation mensuel de l’ACI. Comme je l’ai dit le mois dernier, bien que le moment exact soit un peu incertain, la prévision d’une relance du marché au cours de l’année est une certitude. Il ne fait aucun doute. »
Selon M. Cathcart, des signes indiquent déjà que la tendance pourrait s’inverser et que le marché pourrait devenir plus actif. Le mercredi 4 septembre, la Banque du Canada a annoncé sa troisième baisse consécutive des taux d’intérêt, ramenant son taux cible du financement à un jour à 4,25 %. M. Cathcart ajoute qu’il y a généralement quatre moments dans une année où l’on voit plus d’acheteurs : les premières semaines d’avril, de mai, de juin et de septembre.
« Nous verrons si les données de septembre que nous publierons le mois prochain refléteront une telle réaction du marché à l’automne », a-t-il indiqué.
Les prix des propriétés demeurent stables
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®), l’outil le plus précis pour évaluer les niveaux et les tendances des prix des propriétés d’un quartier donné, à l’usage exclusif des courtiers et agents immobiliers, est demeuré inchangé de juillet à août, après deux légères hausses en juin et juillet.
Cela dit, les prix au niveau national sont restés pratiquement inchangés depuis le début de 2024 et lors des comparaisons d’une année à l’autre. Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays était de 649 100 $ en août 2024, presque inchangé (+0,1 %) par rapport à août 2023.
Si les prix restent stables, que les taux d’intérêt continuent de baisser et que les inscriptions continuent d’augmenter, il n’est pas exclu de penser que les acheteurs potentiels trouveront chaussure à leur pied dans un avenir rapproché.
Comme l’a si bien dit James Mabey, président de l’ACI et agent immobilier en Alberta : « Nous devrons maintenant attendre de voir comment ils réagiront. Si vous souhaitez acheter ou vendre une propriété cet automne, communiquez avec un courtier ou agent immobilier de votre région dès aujourd’hui. »
Le présent article est diffusé à titre d’information seulement; il ne contient pas de conseils financiers ou juridiques et ne remplace pas les services d’un conseiller financier ou juridique.