Un aperçu des dernières prévisions trimestrielles

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a révisé ses prévisions des ventes résidentielles qui seront réalisées par l’entremise des systèmes MLS® des chambres et associations immobilières canadiennes et des prix moyens des propriétés pour 2023 et 2024.

Les ventes résidentielles nationales sont demeurées plus ou moins stables d’un mois à l’autre depuis l’été 2022; en fait, elles ont même affiché de modestes gains mensuels consécutifs en février et en mars 2023. Depuis près d’un an, aucune baisse importante n’a été enregistrée, et il semble que l’ajustement à la baisse des ventes attribuable à la hausse des taux d’intérêt et à la grande incertitude serait derrière nous.

Certains acheteurs devraient revenir sur le marché après avoir attendu d’avoir plus de certitude concernant les paiements hypothécaires et la valeur des propriétés – deux signaux importants qui pourraient se manifester.

Premièrement, la Banque du Canada a indiqué une pause, probablement un sommet, pour les taux d’intérêt en janvier 2023; après des réunions en mars et en avril, elle a décidé de ne pas relever le taux d’intérêt à un jour. Deuxièmement, alors que les marchés de l’habitation se sont resserrés en début d’année, il semble que les prix des propriétés, qui n’ont cessé de baisser depuis mars dernier, se soient également stabilisés.

Parmi les risques pouvant compromettre ces prévisions :

  • une aggravation du problème de l’offre de logement au Canada dans l’ensemble du continuum, y compris dans le marché de l’habitation actuel. Les nouvelles inscriptions ont chuté rapidement et sont actuellement à leur plus bas niveau depuis 20 ans (ce qui représente un risque de prévisions de ventes à la baisse et un risque de prévisions de prix moyens à la hausse);
  • une récession courte et modérée attendue au milieu de l’année 2023 s’avérant plus sévère et plus longue que prévu.

Quelque 492 674 propriétés devraient changer de mains par l’entremise des systèmes MLS® canadiens en 2023, soit une baisse de 1,1 % par rapport à 2022. Ces chiffres n’ont pratiquement pas changé par rapport aux prévisions nationales précédentes de l’ACI, bien qu’il y ait eu deux révisions compensatoires notables : les ventes résidentielles en Alberta ont été révisées à la baisse en raison d’un premier trimestre plus faible que prévu; et les ventes résidentielles en Ontario ont été révisées à la hausse en raison d’un premier trimestre un peu plus fort que prévu.

Ces révisions ont des effets plus importants sur les chiffres annuels lorsqu’elles ont lieu au cours du premier trimestre de l’année, car elles peuvent modifier les valeurs prévisionnelles pour les trois trimestres restants des données prévisionnelles.

En 2023, le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait baisser de 4,8 % sur une base annuelle, pour atteindre 670 389 $. Cela représente une augmentation d’environ 8 000 $ par rapport aux prévisions précédentes de l’ACI en raison d’une augmentation de la composition des ventes au cours du premier trimestre de 2023 due à des gains importants dans les régions à prix élevé du Lower Mainland de la Colombie-Britannique et de la région du Grand Toronto.

Les ventes résidentielles nationales devraient augmenter de 13,9 % en 2024, pour atteindre 561 090 unités, alors que les marchés de l’habitation continuent de revenir à la normale et que la politique monétaire évolue vers une position plus neutre. Cette prévision maintient l’activité bien en deçà du record de 2021, mais la ramène au niveau de la tendance à long terme et la replace au-dessus de la moyenne décennale.

Le prix moyen d’une propriété à l’échelle nationale devrait augmenter de 4,7 % de 2023 à 2024, pour atteindre approximativement 702 200 $, le plaçant au même niveau qu’en 2022.

Une dernière remarque sur les prix moyens des propriétés : bon nombre des augmentations et des baisses prévues des prix moyens provinciaux pour 2023 et 2024 sont davantage un reflet de la volatilité observée l’année dernière – les sommets atteints au début de 2022, les creux qui, dans certains cas, n’ont pas encore été atteints, et la mesure dans laquelle une reprise est déjà en cours dans certaines régions du pays. Autrement dit, la probabilité que les indicateurs soient fiables demeurera assez faible jusqu’à ce que nous commencions à faire des prévisions pour 2025.

L’ACI compile des données et analyse plusieurs facteurs touchant le marché immobilier pour le public, ses membres et les gouvernements.


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