Que faut-il savoir sur l’achat, la vente et la location d’une habitation en 2021? Vous le découvrirez en écoutant le cinquième épisode d’EN DIRECT

Demande croissante, creux historique de l’offre, pandémie mondiale… Comment les propriétaires d’aujourd’hui peuvent-ils s’y retrouver dans ce nouveau marché en plein essor?

Dans le cinquième épisode d’EN DIRECT, l’animatrice Claudia Marques discute avec Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, de la façon dont l’immobilier a changé au cours de la dernière année et des tendances qui pourraient se maintenir.

Voici un avant-goût, mais assurez-vous d’écouter l’épisode en entier sur crea.ca/balado ou abonnez-vous sur la plateforme d’écoute de votre choix.

Claudia : Je pense que l’on est d’accord que présentement le marché immobilier se porte très bien. Mais j’aimerais qu’on retourne un peu dans le temps si vous le voulez bien. À il y a environ un an, un an et demi presque maintenant, au début de la pandémie. Quel a été ce choc-là initial de la pandémie sur le marché immobilier?

Hélène : Il faut dire que l’année 2020 a été particulière. Ça a été une année en deux temps. Donc d’abord, lorsque la première vague s’est pointé le bout du nez au printemps, on a eu une chute abrupte de l’activité en mars et avril, étant donné que certaines provinces, dont le Québec, avec le grand confinement, qui avaient interdit les visites en personnes. C’est certain que ça a quand même permis certaines transactions en mode virtuel. On en est rendus là aujourd’hui.

Donc on a assisté à un plongeon des ventes, particulièrement fort au Québec et en Ontario, parce que la période de confinement a été plus généralisée et plus longue qu’ailleurs au pays en général. Donc mars et avril, ça a été vraiment un plongeon, du jamais vu au niveau de l’activité résidentielle. C’est vraiment la première étape de l’année 2020 qui s’est amorcée ainsi.

Claudia : Oui, je suis contente que vous mentionniez cela parce que ça fait vraiment partie d’un phénomène de tendance; cette augmentation du nombre de citadins qui choisissent de quitter la ville pour justement aller s’installer en banlieue, en région, même en campagne. D’après vous, est-ce que ça a été vraiment un impact direct de la pandémie ou plutôt un exode qui était déjà amorcé, mais qui a été accéléré par la pandémie?

Hélène : Statistique Canada suit beaucoup les mouvements de population un peu partout au pays et ce qu’on a observé, c’est que depuis quelques années, il y avait déjà un mouvement qui était en cours. C’est-à-dire que de plus en plus de gens quittaient les quartiers centraux pour s’établir en périphérie. Une des raisons qui explique ce phénomène-là est la forte poussée du prix des propriétés qui était rendu inabordable dans bien des cas pour certains ménages dans les grands centres. Donc la tendance s’était déjà amorcée et la pandémie a fait en sorte que le mouvement s’est accéléré. Parce qu’en télétravail évidemment, la question de distance du travail ou du temps pour se rendre au travail, que ce soit en voiture ou en transports en commun n’était plus dans l’équation.

Claudia : J’aimerais que l’on parle de résidences secondaires, de l’achat de chalets. Vous l’avez mentionné, un peu plus tôt, c’est très trendy d’avoir un chalet. (…) D’après vous, est-ce que ces achats-là sont vraiment en réaction à la pandémie ou à la base ça faisait déjà partie d’un projet de vie, mais qui a été accéléré encore une fois par cette pandémie-là?

Hélène : Je pense que ça dépend effectivement de la catégorie d’âge dans laquelle on se situe. Pour les boomers par exemple, pour les gens qui arrivent à la retraite ou encore en situation de préretraite, souvent c’était des projets qui étaient dans les cartes depuis un certain temps et ça a accéléré la décision d’acquérir une résidence secondaire. Donc ça, je pense que ce sont des achats pour le long terme. Les gens qui avaient bien réfléchi et qui se sont lancés, qui veulent conserver leur résidence secondaire plusieurs années. Maintenant pour les générations un peu plus jeunes, c’est certain que le fait de ne pas pouvoir aller à l’extérieur pour voyager; parce qu’il faut voir que les jeunes familles en général ont quelques semaines de vacances par année, oui ça peut être intéressant pour le week-end. Donc c’est certain que la pandémie a fait en sorte que les gens se sont tournés vers les résidences secondaires pour avoir du temps libre de qualité, pallier un peu l’absence de voyage qui fait partie habituellement du projet de vacances. C’est certain que pour les jeunes, ça a peut-être été un achat qui n’était pas nécessairement prévu, mais qui par la force des choses est devenu un projet rapidement, qu’ils ont concrétisé. Il reste que quand on a un certain nombre de semaines de vacances par année et on a en même temps une résidence secondaire à s’occuper. Parce que oui, l’aspect villégiature est très intéressant, mais il ne faut pas oublier que c’est une deuxième propriété.

Claudia : Est-ce que ce marché compétitif là crée de l’empressement chez les acheteurs? C’est-à-dire que la folie du marché a un impact sur leur prise de décision et qu’ils achètent trop rapidement?

Hélène : Effectivement c’est certain. Je me rappelle, en général il y a quelques années lorsque l’on achetait une propriété c’était une première visite, une deuxième visite, après cela, l’inspection, et tout cela. Toutes les étapes qui permettent de faire un achat judicieux. Dans le contexte actuel, avec parfois des offres multiples en l’espace de quelques jours, qu’il y a un phénomène de surenchère, évidemment les acheteurs peuvent être tentés de tourner les coins ronds, notamment ce qui a attrait à l’inspection, la garantie légale et le risque de payer très cher et d’être mal protégé, je pense, est bien présent. Je pense que dans ce contexte-là c’est important de faire affaire à des professionnels; un agent/courtier immobilier qui peut nous guider. En même temps, je pense que c’est une question qui est émotive. Lorsque l’on visite une maison et que l’on pense que ça peut convenir du premier coup, on n’a pas beaucoup de temps pour réfléchir. Il faut quasiment avoir fait nos plans à l’avance, qu’est-ce qu’on veut comme nombre de pièces : il y a des critères qui sont souvent flexibles, il y a des critères qui sont souvent incontournables, je pense au nombre de pièces par exemple pour dormir. Évidemment, tout dépend du nombre de personnes qu’on est dans le ménage. Il faut avoir établi notre liste de critères incontournables.

Écoutez l’épisode au complet sur crea.ca/balado et ne manquez pas le sixième épisode d’EN DIRECT à venir en juin, nous examinerons de plus près comment le design peut améliorer votre qualité de vie.

Kylee Sauve, directrice, Communications, dirige une équipe dynamique de communicateurs, de traducteurs et de graphistes afin de réaliser les objectifs prioritaires de l’ACI. Depuis le début de sa carrière, au sein d’un organisme à but non lucratif reconnu mondialement, elle a cumulé plus d’une décennie d’expérience en communications. Durant ses temps libres, elle prend plaisir à effectuer des travaux autour de sa maison et dans sa cour accompagnée de son époux et de leurs chiens.


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