Nouvelle année record pour les ventes résidentielles au Canada

Le lundi 15 novembre, L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a publié ses statistiques nationales sur l’habitation pour le mois d’octobre. Shaun Cathcart, directeur et économiste principal, Données sur l’habitation et analyse du marché à l’ACI, fait le point sur l’état des marchés de l’habitation au Canada et explique ce que les données signifient pour les membres.


Le discours dominant au sujet des marchés de l’habitation au Canada est qu’ils se sont contractés, ce qui était vrai à la fin du printemps et au début de l’été, du moins par rapport au premier trimestre de 2021.

Toutefois, si on se reporte aux blogues mensuels depuis environ juillet, on constate que les ventes se sont stabilisées et que les prix ont remonté sur un nombre croissant de marchés. Par conséquent, le regain des ventes et des prix que nous avons observé en octobre ne devrait pas nous surprendre outre mesure.  

Le nombre de ventes mensuelles, qui n’est pas encore aussi élevé que celui enregistré au début du printemps, s’explique par le fait que l’offre a continué de diminuer et qu’après tout, on ne peut pas acheter ce qui n’est pas à vendre.  

Lorsqu’on divise cette offre par le taux actuel des ventes, on obtient le nombre de mois d’inventaire. En octobre, du point de vue de cette mesure, nous étions de retour dans la même zone qu’au printemps 2021 – la conjoncture la plus tendue jamais connue.

Même au plus fort du « ralentissement » de cet été, le sommet que nous avons atteint était de 2,3 mois d’inventaire, soit la moitié de ce qui serait considéré comme normal.

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 2,7 %

La durée de l’offre sur le marché canadien étant maintenant de retour à 1,9 mois, l’envolée du prix de référence de l’IPP MLS® enregistrée d’un mois à l’autre et d’une année à l’autre est semblable à ce que nous avons aussi observé au printemps dernier – le prix de référence frôle les records de tous les temps. L’IPP MLS® a monté de 2,7 % (soit plus de 20 000 $) de septembre à octobre uniquement et de 23,4 % (environ 145 000 $) par rapport à octobre 2020.

Mais, tout juste parce que les inscriptions se font rares et que les ventes ont ralenti depuis le printemps, il s’agit encore du marché le plus actif jamais vu. C’est simplement que pendant que nous mesurons le nombre d’inscriptions non écoulées sur le marché à la fin d’un mois donné, la plupart des nouvelles inscriptions de ce mois sont déjà écoulées. 

2020 : une année record pour les ventes résidentielles

Vous vous en souvenez peut-être : 2020 a été une année record pour les ventes résidentielles au Canada. Nous avons déjà battu ce record en 2021.

En fait, nous l’avons battu vers la fin de semaine de l’Action de grâces. Toutefois, l’établissement d’un nouveau record de ventes en 2021 était presque assuré avant la fête du Canada, à moins de penser que nous serions actuellement de nouveau en confinement comme en mars et avril 2020.   

Mais je ne crois pas que beaucoup de gens, moi y compris, auraient misé sur une nouvelle accélération des tendances relatives aux ventes mensuelles et aux prix tout juste avant 2022.

À quoi s’attendre maintenant?

Les chiffres d’octobre doivent être considérés avec précaution. La hausse des taux d’intérêt auparavant si lointaine frappe maintenant à notre porte.

Je m’attends à d’excellents résultats en novembre également. Nous avons vu par le passé que lorsqu’il devient évident qu’une hausse des taux se pointe à l’horizon, il peut y avoir un devancement des ventes, car les gens cherchent à conclure ces ententes maintenant afin de s’assurer de bénéficier des taux actuels avant qu’ils n’augmentent.     

Voici la question que je poserais à ce stade : est-ce que ce qui s’est produit en octobre (et qui se produira probablement en novembre aussi) est juste un leurre en raison d’une hausse imminente des taux d’intérêt, ou est-ce que les conditions des marchés de l’habitation observées jusqu’au printemps dernier se sont juste mises en veilleuse durant quelques mois, pendant que nous nous sommes fait vacciner et que nous avons profité de l’été?

Vous désirez en savoir davantage? Visitez creastats.ca.

Directeur et économiste principal, Données sur l’habitation et analyse du marché, Shaun Cathcart fournit des renseignements sur le marché de l’habitation aux chambres, associations, membres et intervenants de l’immobilier. Il passe la majeure partie de son temps à analyser les tendances du marché canadien de l’habitation et à écrire sur le sujet. Dans ses temps libres, on peut le voir à bicyclette, au terrain de volleyball ou heureux de passer du temps avec sa famille.


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