Dès la réouverture des frontières, les Canadiens ont repris le chemin des États-Unis avec enthousiasme et un intérêt renouvelé pour l’immobilier américain. En fait, selon le rapport 2022 International Transactions in U.S. Residential Real Estate publié par la National Association of REALTORS® (NAR), les Canadiens ont investi 6,6 milliards de dollars dans le marché immobilier américain en 2022, continuant à être l’un des plus grands groupes d’acheteurs étrangers (10 %).
Malgré la hausse des taux d’intérêt, l’immobilier américain reste abordable pour les Canadiens
Bien que l’offre demeure largement inférieure aux niveaux prépandémiques, le rapport mensuel d’avril 2023 sur les tendances du marché de l’habitation de Realtor.com indique une augmentation du nombre de propriétés à vendre de 48,3 % par rapport à la même période l’année dernière, avec une hausse de 52,7 % dans les 50 plus grandes régions métropolitaines. Et si les marchés font toujours face à des problèmes d’abordabilité, 64 % des répondants à l’indice de sentiment d’achat de logements Fannie Mae estiment que c’est un bon moment pour vendre aux États-Unis.
Le prix de vente médian d’une propriété existante était de 430 000 $ US en avril, contre 424 000 $ US en mars, mais reste en deçà du sommet enregistré en juin 2022 (449 000 $ US). Quant au prix demandé, la valeur médiane affiche un taux de croissance annuel de seulement 2,85 %, le plus bas depuis avril 2020.
Alors que les acheteurs américains se montrent réticents en 2023 (seuls 22 % pensent que c’est le moment d’acheter), le marché attire leurs voisins du nord pour plusieurs raisons :
- Bien que les propriétés canadiennes soient légèrement plus abordables qu’avant, elles restent hors de portée pour de nombreux acheteurs.
- La possibilité de rembourser intégralement un prêt hypothécaire sans pénalité (option rare au Canada) est un avantage considérable.
- Bien que le taux de change CAD/USD ne soit pas en leur faveur pour l’instant, son impact initial est atténué étant donné qu’il est plus facile que jamais pour les Canadiens d’obtenir un prêt hypothécaire aux États-Unis, certains prêteurs prenant en compte leur historique de crédit au Canada.
- Malgré la hausse des taux d’intérêt, le marché américain demeure plus intéressant qu’il y a quelques années. Le prix moyen, bien qu’élevé dans les zones plus prisées, reste inférieur à celui de certains marchés canadiens.
États-Unis | Prix médian ($ US) 2023 | Canada | Prix de référence de l’IPP MLS® ($ US) – juillet 2023 |
Orlando, Floride | 390 000 $ | Toronto, Ontario | 856 622 $ |
Tucson, Arizona | 355 000 $ | Calgary, Alberta | 406 506 $ |
Palm Springs, Californie | 732 500 $ | Vancouver, Colombie-Britannique | 892 722 $ |
La Floride demeure la principale destination
La Floride est depuis longtemps une destination de choix pour les voyageurs canadiens, qu’il s’agisse de vacanciers à court terme ou de retraités migrateurs à la recherche d’un séjour hivernal prolongé. L’attrait de ses climats chauds s’amplifie au fur et à mesure que le mercure chute au nord, ce qui place la Floride en tête de liste pour l’achat immobilier.
Le rapport Profil de l’immobilier international au Canada 2021 de l’ACI révèle que les États-Unis sont la destination principale des Canadiens cherchant à investir à l’étranger (39 %), avec la Floride comme choix privilégié par ces derniers.
Outre son climat agréable, la Floride séduit les acheteurs canadiens par son abordabilité, particulièrement à Orlando, qui accueille 72 millions de visiteurs annuellement, et dans le centre de la Floride. Cette réalité, couplée à un zonage considérablement permissif en matière de location à court terme, rend la région particulièrement intéressante pour les investisseurs immobiliers. Il convient toutefois aux acheteurs de vérifier les modalités avec l’association des propriétaires, car elles peuvent varier.
D’autres régions à surveiller comprennent l’Arizona, où les villes à l’ouest de Phoenix sont en plein essor. Il y a beaucoup de construction dans cette région, qui est l’une des plus abordables de l’État.
Les Canadiens achètent principalement des résidences secondaires
Selon le rapport de l’ACI, les résidences secondaires et les propriétés de location ou de placement représentent 78 % des acquisitions.
Si la plupart des acheteurs canadiens achètent des maisons unifamiliales aux États-Unis, l’achat de copropriétés est aussi courant, ces dernières étant probablement surtout destinées aux vacances.
Comme les courtiers et agents immobiliers le savent bien, le marché fluctue et demeure imprévisible de part et d’autre de la frontière. Malgré les obstacles (taux d’intérêt, prix élevés, inflation et conjoncture économique générale), certains acheteurs trouvent encore de bonnes occasions.
En somme, les Canadiens sont de retour sur le marché immobilier américain, prêts à s’engager dans une nouvelle aventure avec le soutien de professionnels expérimentés.
Le présent article est diffusé à titre d’information seulement; il ne contient pas de conseils financiers ou juridiques et ne remplace pas les services d’un conseiller financier ou juridique.
La version originale de ce billet a été publiée dans le bulletin Connexions internationales par ACI – International et la RBC.