Cet article a été publié dans le Real Estate Magazine (REM) le mercredi 27 mars 2024.
Je suis chef de la direction de L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) depuis trois mois. Bien que je sois encore nouvelle dans ce poste, j’ai dirigé des chambres et des associations immobilières dans différentes provinces pendant plus de deux décennies, ce qui me donne une place de premier plan dans ce secteur en évolution.
Comparativement à d’autres endroits dans le monde, le paysage immobilier du Canada est unique et envié. Nous avons un cadre réglementaire et un cadre de coopération incroyablement solides. Il est tellement bien établi et fiable que je dirais que la plupart d’entre nous le tiennent pour acquis.
Ainsi, lorsque des défis se présentent, et ils sont nombreux dans notre secteur, il peut être facile de penser que, parce que quelque chose ne va pas, quelque chose doit être brisé.
Depuis plus de 80 ans, nos membres ouvrent les portes à notre vision commune de longue date selon laquelle tous les Canadiens devraient avoir accès à un logement. Partout au pays, des courtiers et agents immobiliers aident des acheteurs, des propriétaires-vendeurs et des locataires dans leur parcours immobilier.
Notre analyse cohérente, exhaustive et mesurée du marché de l’habitation a permis de mettre en lumière le fait que « le marché immobilier est caractérisé par les marchés locaux », d’établir un point de référence qui reflète les caractéristiques propres aux quartiers et aux propriétés, et de mettre en évidence les tendances éventuelles du marché. Comme nous le faisons depuis 2015, nous sonnons l’alarme au sujet de la crise imminente de l’offre de logements.
Depuis que la National Association of REALTORS® a annoncé le règlement des recours collectifs intentés contre elle en versant 418 millions de dollars et en éliminant ses règles sur les commissions (qui faisaient l’objet des recours), nous savons que des questions se posent sur les répercussions possibles au Canada. Beaucoup d’éléments n’ayant pas encore été confirmés, nous ne pouvons pas encore pleinement comprendre les répercussions aux États-Unis, et encore moins dans notre pays. Il y a aussi des différences juridiques et factuelles entre les causes américaines et canadiennes.
Cela dit, n’oublions pas les fondements déjà bien établis au Canada, par l’entremise de nos systèmes MLS®, de la réglementation provinciale et de notre engagement envers la transparence.
Lorsque des consommateurs cherchent une propriété, ils peuvent choisir de travailler avec un courtier ou agent immobilier qui a accès à des données MLS® précises et complètes.
Lorsqu’ils sont prêts à faire une offre, la plupart du temps, la relation avec leur courtier ou agent est définie par un contrat de courtage (pour plus de 80 % des propriétés vendues au Canada).
Lors de l’achat ou de la vente d’une propriété, les consommateurs ont toujours eu la possibilité de négocier la commission avec leur courtier ou agent.
Avec nos quelque 160 000 membres, nous nous efforçons de faire avancer le secteur, de créer un avenir où le logement est un droit humain fondamental et d’ouvrir plus de portes pour les Canadiens.