Les ventes résidentielles ont augmenté en juin, mais L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a révisé à la baisse ses prévisions des ventes résidentielles par rapport à ses prévisions au début de 2024.
Jetons d’abord un coup d’œil aux plus récentes données sur le marché de l’habitation :
- Les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 3,7 % de mai à juin.
- Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 1,5 % de mai à juin.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une hausse de 0,1 % entre mai et juin – la première augmentation de cette mesure depuis 11 mois.
Hausse des ventes, des nouvelles inscriptions et des prix
Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI, a déclaré que « juin n’a pas été spectaculaire », contrairement à ce que certains prévoyaient à la suite de la décision, le 5 juin dernier, de la Banque du Canada de réduire ses taux pour la première fois en quatre ans.
« L’augmentation de 3,7 % des ventes résidentielles n’a pas établi un record, mais il ne s’agit pas non plus d’une simple volatilité : c’est une augmentation notable que nous n’avons pas observée auparavant », a expliqué M. Cathcart dans le dernier Rapport sur le marché de l’habitation mensuel de l’ACI (vidéo ci-dessous, en anglais seulement).
Avec des ventes qui dépassent les nouvelles inscriptions, le marché de l’habitation à l’échelle nationale s’est resserré, mais demeure en territoire équilibré.
Comment se porte le marché de l’habitation canadien comparativement à 2023?
Cathcart ajoute que quiconque se concentre sur les comparaisons d’une année à l’autre est susceptible de penser que les marchés de l’habitation au Canada ont connu peu de mouvement.
Pour mettre les choses en perspectives, les ventes et les prix cette année sont restés généralement stables, alors qu’au printemps dernier, les ventes et les prix avaient augmenté. La hausse des ventes et la faiblesse de l’offre créant un marché en effervescence ont dominé les manchettes.
« Il est difficile de comparer le marché de cette année à celui de l’an dernier » explique M. Cathcart, qui précise que les données d’il y a un an pourraient tout aussi bien être reléguées aux oubliettes à ce stade-ci.
C’est la même chose pour l’offre. Le nombre d’inscriptions est nettement plus élevé aujourd’hui par rapport à juin 2023, alors qu’il était à son niveau le plus bas en 20 ans, mais l’offre de logements au Canada se situe actuellement à environ 20 000 inscriptions en dessous de la moyenne.
« Nous devons surtout nous concentrer sur les variations d’un mois à l’autre et sur les données corrigées des variations saisonnières », ajoute M. Cathcart.
À quoi ressemblera le marché de l’habitation canadien à la fin de 2024?
L’ACI a revu à la baisse ses prévisions des ventes et des prix en raison de la diminution des attentes concernant les réductions des taux d’intérêt et l’ampleur de la baisse.
Les deux prévisions précédentes de l’ACI prévoyaient une hausse des ventes résidentielles de plus de 10 % en 2024 par rapport à 2023, mais cette croissance a été révisée à 6,1 % (pour un total de 472 395 ventes).
« Un autre marché printanier tranquille, une offre plus élevée et des baisses des taux qui ne se sont pas concrétisés ont entraîné une révision à la baisse des prévisions », a indiqué M. Cathcart dans le dernier Rapport sur le marché de l’habitation de l’ACI.
Les acheteurs se réjouiront probablement de savoir que l’ACI prévoie également une augmentation des prix moins importante que prévu. Les prévisions précédentes de l’ACI en avril suggéraient que le prix moyen des propriétés s’élèverait à 710 468 $ en 2024, mais les dernières données montrent que le prix moyen atteindrait 694 393 $.
« En ce qui concerne les ventes et les prix, nous pensons que le pire est désormais derrière nous. Nous nous attendons à ce que le marché commence à évoluer dans la bonne direction à partir de maintenant », a dit M. Cathcart.
« On s’attend généralement à ce que la deuxième moitié de 2024 marque le début d’un retour lent et progressif des acheteurs sur le marché de l’habitation, a déclaré James Mabey, président de l’ACI et agent à Edmonton, en Alberta. Ces acheteurs connaîtront une expérience d’achat très différente selon l’endroit où ils se trouvent au Canada. »
Si vous envisagez de vendre ou d’acheter une propriété, l’idéal est de communiquer avec votre courtier ou agent immobilier local.
