On mesure l’économie canadienne par la valeur de tous les biens et services produits et échangés au pays, que l’on appelle le produit intérieur brut.
Lorsque le PIB croît trop vite pendant trop longtemps, l’inflation monte. Lorsque la croissance du PIB est trop lente ou baisse, l’inflation baisse.
La Banque du Canada a pour mission de maintenir l’inflation dans les limites des taux cibles, c’est‑à‑dire entre 1 % et 3 % (2 % étant l’idéal). À cette fin, elle ajuste son taux de financement à un jour. Il s’agit de son taux directeur – le seul taux d’intérêt sur lequel elle exerce un contrôle direct. Elle peut augmenter le taux du financement à un jour, si elle tente de ralentir la croissance du PIB et l’inflation, ou faire l’inverse (puisque la baisse des taux d’intérêt stimule la croissance économique et l’inflation).
La dernière lecture du PIB indique que l’économie canadienne ralentit de façon abrupte. Jusqu’à récemment, la croissance du PIB était alimentée par les dépenses de consommation et la construction d’habitations. Cependant, ces deux facteurs ont subi une ronde de resserrements successifs de la réglementation hypothécaire (la plus récente étant la simulation de crise pour les prêts hypothécaires, qui impose aux acheteurs une mise de fonds supérieure à 20 %). Bien que la Banque du Canada continue de prédire une augmentation progressive du PIB, attribuable aux investissements des entreprises et aux exportations, aucun de ces deux éléments n’a suffisamment d’influence pour devenir un moteur de changement.
La Banque du Canada laisse encore entendre que sa prochaine mesure consistera à hausser les taux d’intérêt, et que les données économiques en détermineront le moment. Les principaux facteurs que surveille la Banque sont les dépenses des ménages, le prix du pétrole et la politique commerciale mondiale. La Banque publiera ses prochaines prévisions économiques pour le Canada le 24 avril 2019, et tous les lecteurs chercheront attentivement à savoir si elle augmentera, baissera ou maintiendra ses taux d’intérêt.
Entre‑temps, et à l’opposé, les économistes et les marchés financiers s’attendent de plus en plus à ce que la prochaine mesure de la Banque du Canada consiste à réduire les taux d’intérêt d’ici la fin de l’année, et non à les augmenter.
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