Gary Simonsen : Le dernier mot

J’avoue que le titre peut porter à confusion; on pourrait en effet penser que personne d’autre ne pourra plus jamais s’exprimer, ce qui n’est absolument pas le cas. Ce sera simplement MON dernier mot en tant que chef de la direction de l’ACI. Maintenant que tout a été éclairci, voici mes dernières réflexions.

Permettez-moi de commencer en disant que j’ai eu le privilège et la chance d’évoluer au sein d’une profession qui satisfait un besoin fondamental, celui d’aider les gens à trouver un abri, qu’il soit modeste ou somptueux, et qui fournit ce service. Qu’il s’agisse d’accession à la propriété ou de l’acquisition d’une propriété récréative ou commerciale, notre rôle consiste à aider les clients à réaliser leurs rêves et leurs aspirations sur le plan de l’immobilier. Génial!

Au cours du dernier siècle, par l’entremise des chambres locales, des associations provinciales et de l’ACI, la communauté immobilière a mis en place un système collaboratif efficace qui fait l’envie des professionnels de l’immobilier et des pays du reste du monde. Les systèmes MLS®, REALTOR.ca, la formation et la défense des intérêts comptent parmi les réussites collectives que nous pouvons et devrions souligner. Nous oublions trop facilement nos réalisations et les efforts qu’elles ont nécessités.

Cela ne veut pas dire pour autant que nous devions nous asseoir sur nos lauriers et tenir nos réussites pour acquises. Au contraire, nous devons le faire pour concentrer notre attention sur ce qui est important : ce qui se passe à l’extérieur de notre profession.

Les perturbations technologiques, l’accès aux renseignements immobiliers, les conséquences de la réglementation imposée par tous les ordres de gouvernement, les médias sociaux, l’abordabilité du logement et les tendances « libre-service » des consommateurs, pour ne nommer que celles-là, ont eu une influence considérable sur la communauté immobilière. Cette influence, perturbatrice ou autre, continuera de se faire sentir.

Nous oublions trop souvent de porter attention à ces défis et difficultés externes. Nous préférons plutôt consacrer notre énergie aux plaintes et aux griefs internes relativement à qui fait quoi, qui a fait quoi et qui est maître de quoi. Ce penchant que nous avons pour chigner et nous plaindre à propos des pacotilles ou des tactiques représente l’un des risques les plus importants qui nous guettent. En effet, cette grogne devient une distraction attrayante, qui transforme les réunions en guerres de clocher et les participants en gérants d’estrade plutôt que de favoriser la vigilance et l’élaboration de stratégies visant à assurer la réussite et la viabilité des courtiers et agents membres de l’ACI.

Il est très facile de se plaindre. Que pouvons-nous faire pour y remédier? Comment pouvons-nous élever nos responsabilités collectives en matière de gouvernance pour faire en sorte de cibler les questions stratégiques et les sujets qui importent le plus pour assurer l’avenir de la profession?

Voici ce que je propose : créons une plateforme stratégique commune qui rejoint toutes les régions et tous les membres. Ensuite, l’ACI, les associations provinciales et les chambres locales pourront mettre en œuvre des plans et des priorités qui leur sont propres, et qui viendront appuyer un ensemble d’objectifs globaux. Ainsi, on pourrait mieux harmoniser, préciser les rôles et favoriser une distribution plus efficace des ressources. Le plus important dans tout cela? Y parvenir tout en concentrant nos ressources et nos efforts sur les enjeux qui influeront le plus sur les courtiers et agents membres de l’ACI.

Enfin, je mets au défi le leadership collectif de la communauté immobilière – tant le personnel que les bénévoles – de faire cause commune pour redonner aux enjeux importants la place qui leur revient. Faites des intérêts des membres votre plus grande priorité. Vous vous assurerez ainsi que le siècle à venir procurera autant de succès à la communauté immobilière que le précédent.

Au nom de la communauté immobilière, nous remercions Gary pour son engagement, sa gouverne et sa gentillesse. À votre prochain chapitre!

Durant son mandat de chef de la direction de l’ACI, Gary Simonsen a collaboré étroitement avec notre conseil d’administration à la supervision de la gestion de l’Association. Gary a pris les rênes en tant que chef de la direction en 2011, après avoir assumé le rôle de directeur de l’exploitation de l’ACI depuis 2008. Il œuvre dans le secteur de l’immobilier depuis 1984. Quand il le peut, Gary se repose et se ressource à sa résidence de campagne au bord du lac.


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