Cherchez-vous du contenu intéressant pour vos réseaux sociaux? Explorez notre blogue, le Salon de REALTOR.ca. Vous y trouverez des billets de blogues inspirants, comme celui que nous vous proposons ci-dessous.
Partagez-le avec vos clients et assurez-vous de suivre REALTOR.ca sur les médias sociaux afin d’obtenir davantage de nouvelles.
Il y a quelques années, Lisa Price et J.P. Solmes ont entrepris tout un défi : faire de leur maison centenaire une habitation à consommation énergétique nette zéro.
Lorsque Lisa Price et J.P. Solmes ont décidé de transformer leur maison torontoise centenaire mal isolée en une habitation à consommation énergétique nette zéro, la courbe d’apprentissage fut abrupte. En effet, ce ne fut pas facile de s’y retrouver dans les technologies vertes et la complexité des programmes incitatifs, mais ils y sont arrivés seuls. Au terme de cette expérience, Mme Price a voulu transmettre à d’autres ce savoir durement acquis. Elle a donc lancé son entreprise citoyenne Net Zero At Home.
Selon l’Association canadienne des constructeurs d’habitations, une maison à consommation énergétique nette zéro produit autant d’énergie qu’elle n’en consomme, en plus d’offrir une efficacité 80 % plus élevée qu’une maison traditionnelle. Les avantages sont significatifs, tant en matière de confort que de coûts et d’empreinte écologique.
Assurer un avenir meilleur à leurs enfants
Le projet du couple a été catalysé d’une part par les connaissances et la passion de M. Solmes, qui travaille dans le secteur de l’énergie de rechange, et d’autre part par le désir en tant que parents d’assurer un avenir meilleur à leurs deux jeunes enfants.
« Nous avions déjà un mode de vie écologique », explique Mme Price, « mais les recherches de J.P. nous ont fait comprendre qu’on pouvait faire tellement plus. Lorsqu’on a saisi l’ampleur du soutien financier que le gouvernement et la ville offraient, ça nous a vraiment motivés. »
Le couple s’est alors attelé à la tâche : trouver des fournisseurs, choisir le meilleur équipement à installer, gérer les travaux et démêler les programmes de prêts et de subventions, comme la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes et HELP, un programme torontois de prêt pour des maisons écoénergétiques.
« Il y avait beaucoup à faire », explique Mme Price. « Nous n’arrivions pas à trouver un entrepreneur spécialisé dans les rénovations pour une consommation énergétique nette zéro. Nous avons donc dû faire toutes les démarches par nous-mêmes. »
Étape 1 : Effectuer une évaluation énergétique
Ils ont fait appel à un spécialiste de l’efficacité énergétique pour évaluer les quantités d’énergie entrante, consommée et perdue. La cote ÉnerGuide pour le rendement énergétique de leur maison s’élevait à 106. À titre indicatif, une nouvelle construction a généralement une cote d’environ 60 ou 65. Leur but n’était pas seulement de faire baisser cette cote, mais d’atteindre 0.
Étape 2 : Installer une thermopompe et un chauffe-eau à thermopompe
Ils ont remplacé leur appareil de chauffage à air pulsé et leur climatiseur par deux thermopompes à haute efficacité. Il fallait donc également retirer le système à air pulsé et tous les conduits (au grand bonheur de M. Solmes, qui ne risque maintenant plus de s’y cogner la tête au sous-sol) pour installer un système bibloc permettant un contrôle indépendant de la température dans chaque pièce. Ils ont également installé un chauffe-eau hybride, faisant quadrupler l’efficacité énergétique, la faisant passer de 96 % à plus de 400 %.
Étape 3 : Poser des fenêtres à haute efficacité énergétique
Le couple s’est débarrassé de ses vieilles fenêtres pour en installer des plus efficaces, qui sont étanches lorsque fermées, et qui maximisent la circulation de l’air lorsqu’on les ouvre pendant la saison chaude.
Étape 4 : Installer des panneaux solaires
Ce fut l’étape clé pour passer de l’efficacité énergétique à la réelle consommation nette zéro. Les panneaux solaires produisent de l’énergie qu’il faudrait autrement puiser du réseau. Comme le toit de leur maison est plat, Mme Price et M. Solmes ont pu installer un nombre conséquent de panneaux, ce qui leur permet non seulement d’alimenter leur maison, mais aussi de recharger leur voiture électrique. Lorsqu’il y a un surplus d’énergie, c’est-à-dire une quantité supérieure à leurs besoins, ils s’en servent pour alimenter le réseau en échange d’un crédit sur leur facture de Toronto Hydro. C’est ce qu’on appelle la facturation nette.
Étape 5 : Passer à un four à induction et couper le gaz
La dernière étape a été de changer le four à gaz pour un four à induction. M. Solmes avait si hâte de couper le gaz et d’enfin arrêter de payer pour cette source d’énergie!
Les subventions et les programmes incitatifs pour couvrir une bonne partie des coûts
Des panneaux solaires, de nouvelles fenêtres, des thermopompes… ce n’est pas donné. Mais les subventions fédérales et les programmes incitatifs municipaux, qui visent à encourager la population à apporter ce genre d’améliorations, peuvent faire baisser la facture plus qu’on ne pourrait le penser. Le couple a profité de quelques-uns de ces programmes :
- La Subvention canadienne pour des maisons plus vertes offre jusqu’à 5 600 $ (5 000 $ pour les rénovations et 600 $ pour les évaluations). En Ontario, Enbridge égalise le montant pour les rénovations, pour un total de 10 600 $. (Voyez si des programmes similaires sont en vigueur dans votre province ou territoire.)
- À Toronto, le programme HELP offre des prêts pouvant atteindre 10 % de la valeur foncière de la propriété (jusqu’à concurrence de 125 000 $). C’est par l’impôt foncier que le prêt est ensuite remboursé. La Ville de Toronto offre aussi d’autres programmes d’aide à la rénovation. (Voyez s’il y a des programmes de subventions ou de mesures incitatives dans votre municipalité.)
En tout, le couple s’attend à recevoir plus de 20 000 $ de subventions et a obtenu un prêt de 86 000 $, qui lui a été octroyé sans intérêts. Il le rembourse à hauteur de 400 $ par mois pour les 20 prochaines années. Le prêt du programme HELP est lié à la maison, et non aux propriétaires. De ce fait, si la maison est vendue, ce sont les nouveaux propriétaires qui continuent de le rembourser par l’entremise de l’impôt foncier.
« Presque tous les aspects étaient [en partie] couverts : thermopompes, chauffe-eau, fenêtres, panneaux solaires et évaluations avant et après les travaux », explique Mme Price. « Les seules choses que nous avons payées directement sont le nouveau toit (avant l’installation des panneaux solaires) et le four à induction, et l’argent des subventions en a payé une partie. »
Ce n’est pas nécessaire de rénover entièrement sa maison pour apporter sa contribution.
Et le couple le répète souvent : personne n’est tenu de suivre ses pas à la trace. Même un seul changement, comme remplacer son air climatisé par une thermopompe, peut donner des résultats. Même si c’est plus cher qu’un air climatisé conventionnel, les subventions allant jusqu’à 7 200 $ peuvent couvrir la différence, et les économies d’énergie s’accumulent rapidement. En effet, passer d’un système de chauffage à gaz à une thermopompe électrique a permis au couple d’économiser environ 1 000 $ la première année.
La Ville de Toronto estime que les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre dans la métropole sont les maisons et les bâtiments (58 %) chauffés au gaz naturel. M. Solmes indique que la mesure la plus efficace qu’on peut prendre dans sa maison pour réduire ses émissions est celle de se libérer de sa dépendance au gaz naturel.
Les avantages considérables d’une consommation énergétique nette zéro
Économies substantielles sur les coûts
La facture d’électricité du couple est maintenant presque à zéro, alors qu’avant, elle s’élevait à 400 $ par mois. Mme Price et M. Solmes ne payent plus pour le gaz, et grâce à leurs panneaux solaires, ne payent pas non plus pour l’électricité la majeure partie de l’année. Le surplus d’énergie que génèrent les panneaux pendant l’été leur permet d’accumuler des crédits, qu’ils utilisent lorsque le soleil se fait plus rare. Ils estiment qu’ils ne payeront que 200 $ d’électricité cette année.
Un confort incomparable
Le couple est ébahi par le confort qu’ont permis les rénovations.
« C’est une vieille maison; l’air y circulait mal. Il y avait une différence de cinq à dix degrés entre la chambre principale et le corridor », souligne M. Solmes. « Maintenant, grâce aux thermopompes, la température de chaque pièce est contrôlée, et donc parfaite. »
Augmentation de la valeur de revente
Les aspects écologiques d’une maison sont de plus en plus valorisés. Et c’est sans compter les économies, le confort et l’efficacité accrus.
« Ils sont plusieurs à vouloir tirer parti de leur actif (probablement) le plus important pour agir concrètement [en faveur de la planète] », explique Catherine Young, agente immobilière à Markham, en Ontario, et de la certification verte de la National Association of REALTORS®.
Accompagner les autres dans leur parcours vers une maison plus écologique
Mme Price a lancé son entreprise qui vise à démystifier l’amélioration énergétique résidentielle. Pour elle, Net Zero At Home est plus qu’une entreprise. C’est une vocation, une occasion de montrer aux autres la voie à prendre pour assurer l’avenir des prochaines générations.
« Si davantage de propriétaires s’y mettaient, nous aurions un impact plus que significatif sur les changements climatiques », estime-t-elle.
Pour mieux comprendre l’effet sur la valeur de revente qui vient avec le passage à une consommation énergétique nette zéro, communiquez avec un courtier ou agent immobilier de votre région. Cette personne saura non seulement vous aiguiller sur les tendances immobilières, mais aussi vous mettre en contact avec des professionnels de confiance pour évaluer et transformer votre propriété.
