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Si nous avons appris quelque chose cette décennie, c’est qu’il est presque impossible de faire des prédictions précises sur ce qui va arriver au cours de la prochaine année. Mais cela ne veut pas dire que nous n’essaierons pas!
Concernant le marché immobilier canadien, les trois dernières années ont été pleines de surprises : des prix en forte hausse et une offre limitée, à la hausse importante de taux d’intérêt bas.
Bien que les choses semblent être légèrement plus calmes en ce moment, nous avons osé consulter une boule de cristal pour voir ce qui pourrait arriver en 2024. Nous nous sommes entretenus avec Shaun Cathcart, directeur et économiste principal, Données sur l’habitation et analyse du marché, à L’Association canadienne de l’immobilier (ACI), pour recueillir ses réflexions.
Acheteurs et vendeurs en 2024
« Les acheteurs sont entrés en mode hibernation », dit M. Cathcart. Il pense que les acheteurs, comme leurs homologues ursidés, sont peu susceptibles de faire des mouvements significatifs avant le printemps, tout dépendant d’une baisse des prix. Cependant, il note que, lorsque la Banque du Canada a maintenu les taux d’intérêt plus tôt cette année, il a été surpris de voir le nombre d’acheteurs au rendez-vous.
Il semble toutefois que les taux pourraient avoir atteint un pic, bien que rien ne soit garanti avant la dernière annonce. Il est difficile de prédire quand la première baisse des taux se produira, mais M. Cathcart dit qu’elle devrait arriver avant le marché du printemps pour avoir les meilleures chances d’avoir un printemps robuste… et une année 2024 tout aussi robuste. « Si, au printemps, vous n’avez pas un marché vigoureux, ajoute M. Cathcart, le reste de l’année est peu prometteur. »
Pour les propriétaires-vendeurs, les choses pourraient également être plus calmes. M. Cathcart note que les inscriptions ont chuté vers la fin de 2023 pour la première fois depuis mars, et il semble peu probable que les personnes qui songent à vendre leur propriété le fasse vendeurs potentiels inscrivent leur mais dans un climat immobilier plus froid à moins que cela soit absolument nécessaire. Inscrire une propriété dans un marché plus chaud pourrait se traduire par plusieurs offres et une plus grande demande.
L’Ouest, c’est là que ça se passe
En ce qui concerne les tendances régionales, M. Cathcart note, comme il y a une décennie, que l’Alberta est de nouveau très populaire. Alors que le secteur immobilier de Vancouver devenait inabordable pour la plupart des acheteurs, ceux cherchant à acheter se sont déplacés vers l’intérieur de la Colombie-Britannique, puis un peu plus à l’est vers l’Alberta. Cependant, l’Alberta n’est pas seulement populaire auprès des Vancouvérois, elle l’est aussi auprès des Ontariens.
Ces dernières années, nous avons vu une hausse significative des prix des propriétés à Calgary, et le reste de l’Alberta pourrait bientôt suivre cette tendance. M. Cathcart plaisante en disant qu’il a récemment donné une présentation à Edmonton, et quand les participants se sont vantés d’avoir encore un marché immobilier abordable, il les a prévenus que cela ne durerait pas. Même si les températures y sont moins favorables que dans le sud-ouest de l’Ontario, cela n’empêche pas les acheteurs de vouloir y habiter.
M. Cathcart note également que la côte Est a aussi connu un boom, avec des prix qui grimpent dans des villes comme Halifax, en Nouvelle-Écosse. Le travail à distance a maintenant permis aux employés de la région du Grand Toronto de se déplacer de plus en plus loin, et beaucoup de ceux qui ont quitté la province refusent maintenant tout plan de retour au bureau.
Quelques dernières réflexions
Il est impossible de dire exactement ce qui va se passer ensuite. Comme le note M. Cathcart, une grande partie de la décision du gouvernement sur les taux d’intérêt est basée sur l’inflation, et il reste encore une dernière annonce de la Banque du Canada à venir avant la fin de 2023.
Cependant, les données dont nous disposons peuvent aider à dresser un tableau plus clair. À l’échelle nationale, les ventes de propriétés ont chuté d’environ 9,8 % en 2023 par rapport à 2022, mais selon les statistiques d’automne de l’ACI, les ventes devraient rebondir d’environ 9 % en 2024, pour se rapprocher de la moyenne nationale sur 10 ans, sans toutefois atteindre certains des niveaux records que nous avons observés pendant la pandémie. Les provinces qui devraient mener le bal au niveau des ventes en 2024 sont l’Ontario (en hausse de 10,8 %), la Nouvelle-Écosse (en hausse de 10,4 %), Terre-Neuve-et-Labrador (en hausse de 9,8 %), et l’Alberta (en hausse de 9,6 %).
Quant aux prix, toute augmentation l’année prochaine devrait être modeste, d’environ 1,5 % à l’échelle nationale. En Ontario, les prix devraient rester relativement stables, malgré cette augmentation prévue de 10,8 % des ventes. Les provinces qui devraient connaître les plus fortes augmentations de prix en 2024 incluent l’Alberta (en hausse de 4,8 %), le Nouveau-Brunswick (en hausse de 2,7 %), et Terre-Neuve-et-Labrador (en hausse de 2,6 %).
En d’autres termes, l’économie peut sembler imprévisible par moments, mais les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. Les taux d’intérêt peuvent être un point sensible pour certains, mais si vous cherchez à déménager en 2024, il y aura beaucoup d’occasions à portée de main.
Si vous cherchez à acheter ou à vendre en 2024, contactez un courtier ou agent immobilier qui peut vous fournir des informations et des tendances spécifiques à votre région.
