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Les maisons dans les grandes villes du Canada sont tellement chères qu’il vous semble impossible de devenir propriétaire dans la vingtaine? Détrompez-vous : il y a moyen d’y arriver.
Mettons tout de suite les choses au clair. Pour acheter une propriété de nos jours, il faut au moins un emploi permanent à temps plein bien rémunéré et beaucoup de discipline. Parmi les autres sources potentielles de financement, notons un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou d’autres économies, un deuxième emploi, des parents patients ou de bons amis qui accepteront de partager les paiements.
Vous ne pouvez pas compter sur tout ça? Pas de panique. Il n’est jamais trop tard pour élaborer un plan et se préparer à un investissement à long terme. Voici par où commencer :
Élaborez un plan
La vingtaine, c’est le moment de s’amuser et de profiter un peu de la vie (surtout quand on a enfin son diplôme en poche), mais aussi de commencer à planifier ses achats majeurs et le remboursement de ses dettes. C’est ce qu’on appelle l’autoefficacité financière, soit, comme le décrit The Cut, la discipline permettant de prendre de bonnes décisions financières. Pour en faire preuve, établissez ce que vous voulez faire ou acheter dans les cinq à dix prochaines années, qu’il s’agisse de voyager, de rembourser vos dettes ou d’acheter une maison. Notez ces objectifs sur papier (ou dans votre appareil électronique favori), décomposez-les en étapes et dressez un échéancier. Vous suivrez donc facilement votre progression.
Dans le cadre de ce processus, faites appel à un conseiller financier de confiance qui vous aidera à établir un plan selon vos besoins.
Retardez la gratification
Qui n’a pas envie de se gâter après avoir décroché son premier emploi? Quand on a mangé pendant des années des ramens ou des pizzas à 5 $, l’idée d’un souper au resto chaque semaine ou de vacances à l’étranger peut sembler séduisante. Mais si vous prévoyez acheter une propriété, vos objectifs d’épargne doivent passer avant ces dépenses. Encouragez-vous : quand vous aurez les clés de votre maison, votre autoefficacité financière vous permettra de vous payer quelques bons repas sans vous préoccuper de votre compte bancaire.
Réduisez les coûts
Voilà une astuce évidente, mais très importante. Pour constituer une mise de fonds, vous devez réduire au maximum les coûts sans sacrifier tous les plaisirs de la vie. Comment? En vivant chez vos parents un peu plus longtemps (traitez-les et leur maison avec respect; vous êtes après tout chez eux et non chez vous!), en planifiant vos repas et en mettant de côté l’argent supplémentaire que vous touchez grâce à des promotions, des remboursements d’impôt ou des emplois d’appoint.
Misez sur les intérêts composés
Les intérêts composés peuvent jouer en votre faveur quand vous économisez pour acheter une propriété. Vous pouvez tirer parti du Régime d’accession à la propriété du gouvernement fédéral en affectant jusqu’à 25 000 $ de vos REER (50 000 $ pour un couple) à une mise de fonds. Sinon, ouvrez un CELI et profitez des intérêts composés pour faire fructifier votre épargne jusqu’à ce que vous soyez prêt à acheter. En 2018, la cotisation maximale est de 57 500 $.
Formez votre équipe
L’achat d’une propriété, c’est un travail d’équipe. Vous apportez la principale contribution en épargnant, mais qu’en est-il de la gestion de vos finances, de la recherche d’habitations et de la vigie du marché? Il vous faut un conseiller financier pour veiller sur votre argent, un courtier hypothécaire pour suivre les taux, un courtier ou agent immobilier détenteur du titre REALTOR® pour vous tenir au fait des inscriptions et vous épauler tout au long du processus d’achat, et un notaire pour réaliser le transfert légal des titres de propriété. Demandez des recommandations à vos proches, faites passer des entrevues et choisissez les professionnels qui répondront le mieux à vos besoins.
Restons réalistes : comme premier acheteur, vous n’aurez probablement pas les moyens d’acheter une maison au cœur de Toronto ou de Vancouver, et c’est normal. Étendez vos recherches aux villes satellites, où les propriétés sont souvent plus abordables. Cela signifie cependant que vous passerez peut-être plus de temps dans les transports : décidez donc des sacrifices que mérite la maison de vos rêves.
