Au cours des derniers mois, un certain nombre d’articles de presse ont fait état d’un « atterrissage en douceur » pour le marché immobilier canadien. Cependant, pour les gens qui voient au-delà des variations mensuelles en pourcentage notées d’une année à l’autre, il est évident que l’atterrissage en douceur a été amorcé il y a quelque temps déjà.
La définition exacte d’un atterrissage en douceur est peut-être discutable toutefois, en termes généraux, elle répond à trois caractéristiques principales : une demande réduite et constante à la suite d’une période de croissance rapide, une offre et une demande en équilibre, et des prix stables à la suite d’une période d’augmentation rapide de la valeur.
En examinant les comparaisons mensuelles d’une année à l’autre, on peut difficilement voir comment les quelques dernières années pourraient être qualifiées d’ « atterrissage en douceur ». Les effets transitoires de la crise financière et la succession de resserrements des règlements hypothécaires ont provoqué une instabilité considérable sur le marché du logement à mesure que les acheteurs ont changé le moment de leurs achats en réponse au climat réglementaire et économique changeant.
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En prenant du recul et en regardant au-delà de l’instabilité mensuelle des ventes, une perspective élargie s’offre à nous. Si l’on tient compte des données annuelles sur les ventes, il devient évident qu’entre 2000 et 2007, il y a eu une hausse considérable de la demande. En revanche depuis 2008, les ventes se sont stabilisées à des niveaux légèrement inférieurs à la moyenne notée au cours des dix dernières années.
Au cours des cinq dernières années, les ventes annuelles ont été remarquablement stables dans un climat de taux d’intérêt bas qui ont soutenu la demande. Parallèlement, le ministère des Finances a pris des mesures à maintes reprises afin de prévenir une exubérance excessive tout en maintenant une activité durable.
Grâce au freinage de la demande et à l’offre qui a réagi en conséquence, le marché de la revente en général est resté en territoire équilibré au cours des cinq dernières années.
Les hausses de prix ont grandement diminué depuis 2007 en réponse à un marché équilibré. De 2000 à 2007, les prix ont grimpé rapidement en raison du resserrement de l’offre et d’une forte demande. Depuis ce temps-là, les hausses de prix ont été beaucoup plus lentes et on s’attend à ce qu’elles soient modérées au cours des prochaines années.
À un moment où les hausses de prix continuent à ralentir, une forte croissance du revenu favorisera l’abordabilité des logements malgré les augmentations modestes des taux d’intérêt qui devraient commencer vers la fin de 2014.