Pour la plupart d’entre nous, notre rite d’initiation à l’âge adulte ressemble un peu à ce qui suit :
- les conversations embarrassantes sur l’éducation sexuelle,
- les conseils à n’en plus finir sur ce que l’on devrait « être »,
- l’accumulation de dettes scolaires à la suite de ces conseils.
Et puis, du jour au lendemain, les conseils cessent, mais les dettes demeurent – juste au moment où nous nous apprêtons à voler de nos propres ailes.
Tous les jours, les courtiers et agents immobiliers membres offrent des services de première ligne en matière de littératie financière en aidant les acheteurs éventuels à manœuvrer les aspects financiers que représente l’achat d’une maison.
Pour Pauline Aunger, la vice-présidente de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), le fait de remettre à ses clients la Feuille de route en vue de l’achat d’une maison lui permet d’entamer la discussion sur le sens des affaires d’un acheteur. « Un de mes clients, un jeune couple, m’a raconté que leurs familles sont plus à l’aise de parler de sexe que d’argent. Ils n’ont jamais parlé de questions financières – hypothèques, intérêts, calendrier de paiements, etc. – avec leurs parents. Comment pouvons-nous nous attendre à ce que nos enfants prennent des décisions financières avisées lorsqu’ils ne peuvent pas aborder ce sujet à la maison? », se demande-t-elle.
John Lusink, un membre du conseil d’administration de la Toronto Real Estate Board (TREB), ajoute que son expérience lui a appris qu’aider des clients à acheter une maison a des répercussions de longue portée et peut contribuer à enseigner à nos enfants comment emprunter. Que sont les intérêts? Qu’est-ce que l’amortissement? Comment les différents calendriers de paiements peuvent-ils changer le montant payé d’une hypothèque?
Dans le cadre des célébrations du mois de la littératie financière et pour marquer le premier anniversaire de la Feuille de route en vue de l’achat d’une maison, les courtiers et agents immobiliers membres de l’ACI, l’Association immobilière de l’Ontario (OREA) et la TREB ont participé à une table ronde, animée par la commissaire de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) et la blogueuse invitée du Café Aci, Lucie Tedesco.
Comptant plus de 217 ans d’expérience regroupée à titre de courtiers et agents immobiliers membres, nos participants ont tout vu quand il s’agit de littératie financière, ou du manque de celle-ci. C’est pourquoi Laura Leyser, la présidente de l’ACI, affirme qu’elle remet la Feuille de route en vue de l’achat d’une maison à ses clients : « La [littératie financière] est la première pièce du casse-tête que représente l’achat d’une maison, et sans contredit, la pièce la plus importante ».
Quand il s’agit de comprendre ces détails, le plus tôt sera le mieux. Il n’est pas facile d’avoir à dire à des clients qu’ils devraient d’abord mettre de l’ordre à leurs finances lorsqu’ils ont déjà le coup de foudre pour une propriété précise. Pourtant, cela fait partie du travail du courtier ou de l’agent immobilier. Comme le dit Pat Verge, administratrice de représentation générale de l’OREA, « il vaut mieux attendre que d’avoir à manger du macaroni en boîte Kraft Dinner pour le reste de leur vie ».
Les acheteurs d’une première maison ne sont pas les seuls à profiter de cette ressource. En 2012, plus de 257 000 nouveaux Canadiens ont obtenu leur statut de résident permanent (CIC, 2013). Selon Tom Lebour, administrateur de représentation générale de l’OREA, dans sa collectivité, ces « nouveaux » Canadiens sont également avides d’information sur les aspects financiers de l’achat d’une maison.
Que les courtiers et agents immobiliers traitent avec des novices de l’immobilier, de nouveaux Canadiens ou des acheteurs d’expérience, aider leurs clients à apprécier et à cerner le tas de questions financières à considérer – afin de prendre une décision responsable – est « tout simplement une bonne pratique d’affaires ».
Pour visionner les faits saillants de la table ronde, allez regarder notre courte vidéo sur YouTube.