Les courtiers et agents immobiliers savent que l’immobilier s’effectue à l’échelle locale et que la croissance de l’emploi est essentielle aux perspectives de tout marché immobilier local.
La croissance de l’emploi va-t-elle en augmentant et attire-t-elle plus de gens dans la région? Dans l’affirmative, les prix des maisons augmenteront également jusqu’à ce que l’offre rattrape une demande plus élevée ou que l’abordabilité soit suffisamment hors de portée du point où le bassin d’acheteurs admissibles est en équilibre avec l’offre.
Les mises à pied surpassent-elles l’embauche et entraînent-elles la basse du nombre d’acheteurs admissibles? Si cette tendance persiste suffisamment longtemps pour causer des pressions financières chez ceux qui détiennent une hypothèque, les prix des maisons risquent ensuite de diminuer à mesure que les inscriptions augmentent tandis que le nombre d’acheteurs diminue.
Examinons deux des marchés immobiliers les plus visibles au Canada et comment les tendances de l’emploi les touchent.
Le Grand Vancouver est classé au haut de la liste des marchés immobiliers les plus chers au Canada. Pour cette raison, ce marché tend à être très sensible aux changements entraînés par les taux d’emploi et aux répercussions sur la confiance du consommateur. En 2008, les emplois et la confiance étaient en baisse avant même que débute la récession économique. Par conséquent, les prix des maisons ont chuté. À mesure que la récession s’est atténuée et que l’embauche a repris, la confiance du consommateur, la demande des acheteurs et les prix des maisons se sont améliorés.
En comparaison, Calgary a connu une hausse considérable de l’embauche et des prix des maisons avant la récession à mesure que les prix du pétrole ont monté en flèche. Lorsque les prix du pétrole ont chuté durant la récession, l’emploi a connu une baisse qui a entraîné la confiance du consommateur avec elle. Les prix des maisons en ont fait de même, mais ils ont rebondi une fois que l’emploi et la confiance du consommateur ont commencé à reprendre de la vigueur.
La récente chute des prix du pétrole a ébranlé la confiance du consommateur à Calgary. En réaction à l’incertitude du marché de l’emploi, de nombreux acheteurs de maison sont restés à l’écart dans cette région en prenant l’attitude d’attentisme. Par conséquent, les ventes ont baissé. Ce qui jusqu’à récemment était un marché favorable aux propriétaires-vendeurs se transforme rapidement en un marché favorable aux acheteurs.
Ce qui se passera ensuite concernant les prix des maisons à Calgary dépendra d’un certain nombre de facteurs. Quand lèvera-t-on le voile concernant les perspectives des prix du pétrole? Jusqu’à quel point cette incertitude aura-t-elle des répercussions sur le marché de l’emploi à cet endroit? La nouvelle hausse d’inscriptions sera-t-elle durable? Personne ne le sait avec certitude. Cela étant dit, à moins que les propriétaires-vendeurs soient motivés à baisser leurs prix, ils ne le feront pas. Entre-temps, les ventes demeureront peu élevées en raison de l’impasse entre les acheteurs et les propriétaires-vendeurs.
En résumé, les tendances de l’emploi détiennent la clé des perspectives du marché immobilier à l’échelle locale. Pour cette raison et au profit des courtiers et agents immobiliers, l’ACI a récemment augmenté le nombre de chambres et associations pour lesquelles il existe des renseignements sur les tendances de l’emploi à l’échelle locale. Si vous souhaitez savoir comment les tendances de l’emploi façonnent votre marché immobilier, consultez les statistiques nationales, mises à jour tous les mois.